Au cours des dernières années, Electronics Watch a recueilli un nombre croissant de preuves empiriques du travail forcé sous de nombreuses formes et à différents niveaux de la chaîne d'approvisionnement. Nous avons des preuves de servitude pour dettes des travailleurs migrants, d'heures supplémentaires forcées, de restrictions à la liberté de circulation des travailleurs migrants, de tromperie sur l'emploi et les conditions de travail et de stages forcés. Cet ensemble de preuves nous a permis d'élaborer une typologie du travail forcé (basée sur la Convention de l'OIT sur le travail forcé, 1930 (n° 29)) pour aider les partenaires de monitoring se trouvant sur place à découvrir et à gérer ces risques. Il aide également les affiliés d'Electronics Watch à renforcer leurs évaluations des risques d'esclavage moderne et leur engagement dans leurs chaînes d'approvisionnement.

Nous pouvons maintenant combiner cette perspective régionale sur le travail forcé avec une analyse des risques des chaînes d'approvisionnement qui met l'accent sur la visibilité des chaînes d'approvisionnement et l'investissement en capital. Les parties plus stratégiques des chaînes d'approvisionnement sont davantage scrutées par les grandes enseignes, ce qui réduit les risques. La qualité des audits sociaux influence également la visibilité dans les chaînes d'approvisionnement. Les audits industriels de moins bonne qualité masquent une partie du risque dans les usines ayant une plus grande visibilité. En général, les opérations à fort coefficient de capital nécessitent des employé.e.s possédant un niveau supérieur d'éducation et des taux de renouvellement de la main-d'œuvre plus faibles. Cela se traduit également par une réduction du profil de risque.

Nous invitons les affiliés à nous contacter pour discuter de la façon dont ils peuvent utiliser cet outil dans l'engagement de leurs fournisseurs.