Santé et sécurité au travail : un prisme pour comprendre et combattre l’exploitation

Au cours de la première semaine de décembre, 180 personnes de 33 pays ont participé au Sommet d’Electronics watch « ReWORKing Health & Safety: Protecting Workers and Promoting Resilient Public Sector Supply Chains ». Trente-trois intervenants experts ont guidé les participants pour  un voyage de présentations, d’entretiens et de discussions sur huit sujets, dont la transparence et le droit de savoir, les ouvrier.e.s migrant.e.s, les ouvrières et les sites d’extraction, en se concentrant dans chaque cas sur les solutions possibles et le rôle de la commande publique. Vous pouvez regarder des enregistrements des webinaires ici , et un résumé de l’ensemble de l’événement ici.

« Il n'y a tout simplement rien de plus important pour les ouvrier.e.s que de savoir qu'ils peuvent aller travailler et rentrer ensuite à la maison », a fait remarquer succinctement Sharan Burrow, Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale,  dans son discours d'ouverture. Ce que le sommet d'Electronics Watch nous a appris, c'est que la santé et la sécurité au travail ne sont pas seulement des problèmes de plus à traiter à tour de rôle, mais qu'il s'agit d'un prisme à travers lequel nous pouvons commencer à comprendre et à combattre l'exploitation. Il ne s'agit pas seulement d'une question technique, concernant les produits chimiques et les risques immédiats en milieu de travail, mais aussi d'une question sociale. Si les salaires des ouvrier.e.s sont si bas qu'ils n'ont pas les moyens de se nourrir eux-mêmes ou leurs familles, leur santé physique et mentale en souffrira. S'ils sont stressés par des quotas de production irréalistes, leur propre santé et leur sécurité ne sera pas leur priorité. Et il y aurait bien d'autres exemples à citer.

Electronics Watch a l'intention d'utiliser les enseignements tirés de ce sommet  pour fournir des conseils aux acheteurs publics relatifs à la diligence raisonnable la plus efficace afin de  protéger les ouvrier.e.s contre les préjudices  dans leurs chaînes d'approvisionnement.  En collaboration avec le Groupe consultatif sur la SST récemment lancé et les lignes directrices sur la SST, nous espérons que ce sommet  créera un élan pour la transparence ayant pour moteur les ouvrier.e.s et pour l'amélioration du dialogue social, ce qui se traduira par des milieux de travail plus sûrs et des chaînes d'approvisionnement plus résilientes.